FASCIITE PLANTAIRE : COMMENT LA MAINTENIR ÉLOIGNÉE DU RUNNER?
Bonjour, amis coureurs !
Un matin d’août, on se réveille le matin et PAF ! Douleur et picotements lors de vos premiers pas matinaux avant d’aller courir. Alors, la question classique vous vient à l’esprit : est-ce que j’ai une fasciite plantaire ? Voici donc quelques conseils de Street Pro Running.
QU’EST-CE QUE LA FASCIITE PLANTAIRE ?
La fasciite plantaire, comme mentionné dans les précédents articles du blog, est l’une des pathologies les plus courantes du pied et de la cheville. Le fascia plantaire est une membrane qui recouvre les muscles de la plante du pied. Sa fonction en biomécanique est essentielle, puisqu’elle est l’une des responsables du maintien de la voûte plantaire et de l’absorption et du retour de cette énergie élastique pour une bonne propulsion pendant la marche ou la course. Elle se caractérise pour pouvoir présenter une douleur intense au talon à la sortie du lit le matin, lors des premiers pas.
Il a toujours été dit que la fasciite plantaire est la conséquence d’une inflammation du fascia du pied, mais aujourd’hui nous savons que l’aponévrose ne s’enflamme pas, mais se dégénère, donc aujourd’hui le terme correct serait fasciite plantaire ou fasciopathie ou après un repos prolongé.
Environ une personne sur dix sera diagnostiquée comme ayant une fasciite plantaire au cours de sa vie. Elle touche environ 25 % des coureurs tout au long de leur carrière sportive, et 10 % de la population générale tout au long de leur vie. Elle a également un impact négatif sur la qualité de vie.
FASCIITE PLANTAIRE : FACTEURS DE RISQUE
Chez 85 % des patients atteints de fasciite plantaire, la cause est inconnue et n’est ni claire ni définie, mais il existe des facteurs de risque tels que l’augmentation de l’âge, fissure du talon, l’augmentation de l’indice de masse corporelle, l’obésité, la station debout prolongée, la pronation excessive maintenue dans le pied, l’activité physique excessive, des chaussures de running inadéquates et, surtout, une diminution du mouvement de l’articulation de la cheville. Ce dernier facteur est d’une grande importance, car le raccourcissement des muscles du mollet est présent chez la plupart des sujets atteints de fasciite plantaire. La relation entre le tendon d’Achille et le fascia plantaire a été démontrée, plus le degré de mobilité de la cheville est faible, plus la probabilité de souffrir d’une fasciite plantaire est élevée.
Le traitement de premier choix est le traitement conservateur, puisqu’il est efficace dans 80 à 90 % des cas. L’étirement du fascia plantaire et des jumeaux améliore la douleur de l’aponévrose plantaire. L’étirement du fascia plantaire et des muscles du mollet peut augmenter la flexibilité de la cheville et réduire la douleur au talon, ou le massage du fascia plantaire avant de se lever peut souvent réduire la douleur au talon et prévenir la lésion du fascia plantaire. Nous devons garder à l’esprit que ces exercices d’étirement ne sont pas toujours la solution définitive pour guérir de telles blessures, ils sont un complément pour soulager les symptômes gênants qu’elles provoquent.
Un autre facteur de risque dont nous devons tenir compte, comme nous l’avons déjà dit, est l’excès d’activité physique. Le surentraînement ou la suractivité est l’une des principales causes de la fasciite plantaire chez le coureur. Cela est dû à la tension de l’entraînement avec des efforts répétitifs. Nous devons garder à l’esprit que courir plus de kilomètres n’améliorera ni notre course ni notre temps. La charge d’entraînement doit toujours être combinée avec d’autres types d’exercices tels que la force et, dans notre cas, pour prévenir la fasciite plantaire, travailler « le cœur du pied ».
Les chaussures et la surface sur laquelle vous courez sont également des facteurs de risque dont nous devons tenir compte. Des chaussures trop souples peuvent provoquer des mouvements instables dans le pied qui surchargent ou irritent l’aponévrose plantaire. En été, il est très fréquent de souffrir de fasciite plantaire à la suite de tongs ou de sandales qui ne soutiennent pas suffisamment le pied, obligeant le fascia à travailler en excès.
COMMENT ÉVITER LA FASCIITE PLANTAIRE
Enfin, nous vous laissons avec une série d’actions, tant positives que négatives, pour éloigner la fasciite plantaire de vous !
RECOMMANDÉ :
- Reposez-vous et surélevez vos pieds chaque fois que vous le pouvez lorsque vous ne courez pas.
- Appliquez de la glace sur votre pied lorsque vous avez fini de courir (dans les 20 minutes qui suivent).
- Choisissez des chaussures adaptées à la marche et à la course en fonction de votre poids et de votre démarche.
- Effectuez des exercices d’étirement et de renforcement sur la plante et l’arrière de votre jambe (principalement les mollets et le soléaire).
- Alternez la course à pied avec d’autres activités qui ne surchargent pas autant vos pieds (natation, vélo…)
NON RECOMMANDÉ
- Prenez des médicaments anti-inflammatoires pendant les premiers jours en cas de douleur au niveau du fascia.
- Utilisez des sandales ou des tongs sans maintien.
- Marchez pieds nus sur des surfaces dures.
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